La chasse


A la date du 21 Janvier 1880, Stanley se trouvait à Vivi, ou il organise la première station pour servir au ravitaillement de l’expédition qu’il dirige. Vivi était une petite localité ou un village situé assez loin des bords du fleuve Congo à plus de 32 kilomètres de Banana. Stanley a avec lui 15 Européens, dont 2 Anglais, 2 Danois, 4 Belges, 2 Portugais, 1 Italien, 1 Français et 3 Americains. Les noirs de Zanzibar sont nombreux. Le soir, on donne des concerts, et le dimanche, les Européens se livrent à la chasse de l’antilope dans les forêts ou de l’hippopotame et du crocodile sur le fleuve Congo. Les Belges sont très heureux de prendre chaque soir un petit verre de bon genièvre.

Bulletin de la société de geographie de marseille. Tome 4ème (Secrétariat de la Société de Géographie, 1880)

En chasse on a avec soi trois ou quatre indigènes portant les gourdes, sacs, appareils photographiques, etc. Au moment de l’approche, c’est-à-dire généralement au moment où l’on entend les éléphants, on fera rester les hommes sur place, à l’exception d’un seul, toujours le même, que l’on prendra avec soi. La qualité principale de cet homme sera le calme, l’absence de nervosité.

Le chasseur sera au début, tenté de tirer trop vite, dos qu’il apercevera plus ou moins distinctement la tête ou une partie de la tête, sans même attendre qu’elle soit en plein travers. Se laisser aller à faire cela serait une grave erreur.

 

Calmeyn, Maurice: Au Congo Belge; chasse à l’éléphant, les indigènes, l’administration (E. Flammarion, 1912)